Une constatation d’élevage sur les caïques… ou une remarque sur les idées préconçues
Comme une grande majorité d’éleveurs j’avais toujours entendu dire qu’il fallait prendre des précautions pour la formation des couples reproducteurs. Idée normale pour se donner le maximum de chances. Sans parler bien sûr de la consanguinité qui reste en marge, je parle de la formation d’un couple normal et surtout de la manière dont il évoluera dans le temps.
Pour en venir au sujet je vous livre les observations suivantes sur le déménagement caïques :
Nous avons quitté la région parisienne en novembre pour le Sud en emportant en particulier un couple de Pionites leucogaster leucogaster. Dans un premier temps il fut placé, comme nous :), dans un studio.
Installation classique dans une cage Ferplast de 90 cm. Durant deux mois nous n’avons pas bougé et le couple s’entendait toujours à merveille s’habituant petit à petit à sa vie de cage en intérieur. Quelques parades nous indiquaient que la saison de leur ponte risquait d’arriver, peut-être avec la différence de climat.
Un déménagement provisoire puis un définitif pour les caïques
Puis après ces deux mois, deuxième déménagement, cette fois à titre définitif. Le couple à nouveau ravi, toujours dans sa cage, se mis à pondre après cinq semaines. Les œufs furent retirés un à un et conservés quelques jours de manière à démarrer la couvaison sur l’ensemble des œufs qui étaient au nombre de 5.
Couvaison normale puis éclosion pratiquement d’un petit chaque jour ou deux. Les cinq se portaient très bien mais comme cela est fréquent et surtout sur le caïque il fallait surveiller tous les jours (afin d’éviter le cannibalisme) et à la troisième semaine les deux plus petits et plus rachitiques furent prélevés afin de laisser une meilleure chance aux trois autres. Les deux petits furent vite EAM et reprirent rapidement le dessus. Les trois autres continuèrent à bien pousser élevés par leurs parents.
Ensuite, malheureusement et par obligation, il fut nécessaire de se séparer de la totalité des cinq qui tous furent repris en EAM, puis du couple reproducteur.
Ce couple fut déménagé une nouvelle fois….. Et après quelques semaines dans son nouvel environnement se remit à pondre ! Cette nouvelle couvée se porta très bien.
Déménagements caïques : la conclusion
C’est une simple expérience vécue qui vient à l’encontre des éleveurs qui bien souvent, comme nous d’ailleurs auparavant, prenions le maximum de précautions. On dit toujours qu’un couple peut ne pas reproduire à la suite d’un déménagement, ou d’une autre raison, on se trouve toujours une raison quelconque …. Alors là trois déménagements, deux pontes ! Donc si un jour il vous arrive de déménager ne partez pas du principe que votre saison sera mauvaise, elle sera peut-être tout simplement décalée.
En revanche, ce qui est certain c’est que dans la moyenne de nos couples le maximum EPP restera en ce qui nous concerne de 3 et que dans une bonne moyenne il n’y en aura que deux qui sortiront du nid entièrement EPP.
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