Remarques préalables sur le premier bassin créé
J’avais il y a quelque temps un tout petit bassin de jardin avec quelques poissons rouges (disparus à la suite d’une visite de rats dévastateurs !). De ce fait le bassin fut inclus dans l’installation d’une nouvelle volière. Le système de filtration « à décantation » fut conservé, je n’avais qu’à changer le bassin par lui-même afin de le remplacer par un récipient plat destiné à cette époque à une colonie de Goulds.
Durant ces années le filtre par lui-même ne fut nettoyé qu’une seule fois partiellement. C’est la charge du filtre et le circuit de l’eau qui permet un équilibre biologique satisfaisant et en sortie, malgré une pompe à laquelle j’ajoutais un dernier filtre, l’ensemble resta propre durant des années ce qui atteste de la dégradation des matières durant le processus de filtrage. L’eau en retour est d’une clarté absolue. De nombreuses espèces ont été mises dans cette volière sans aucun problème.
Pour exemple de cette première volière j’avais un filtre de 200 litres (100/50/40H), un récipient de réception plat en pvc (1 litre) et une pompe qui sort un débit d’environ 150 l/heure, avec une remontée de 1m60. Il faut préciser que ce filtre était mis dans une cave proche de la volière et de ce fait en hiver l’eau était protégée du gel. Le tout fonctionnant sur pendule horaire environ 2 cycles de 2/3 heures en hiver et 10 à 12 heures en été, plus un fonctionnement de nuit de 30/45 minutes. Cette marche de nuit pouvait être portée à 2 ou 3 heures en cas de fortes chaleurs.
Aujourd’hui j’ai arrêté ce vieux filtre et ai simplifié avec des cuves plus pratiques et d’un nettoyage plus rapide.
Si l’on veut prendre un maximum de précautions, l’idéal serait de mettre un filtre par 4 à 5 volières mais on peut également avoir une batterie beaucoup plus importante et n’avoir qu’un filtre pour plusieurs volières. Certains amateurs fonctionnent actuellement avec des batteries de plus de 15 volières par filtre.
La grande cuve du bassin pour caiques
Le principe est basé sur le fonctionnement par trop plein et demande :
- 1 cuve de filtrage d’un maximum de capacité, d’une vingtaine de litres minimum à 3/400 litres, voire plus en rapport avec le nombre de « bains » à alimenter.
- 1 récipient de réception (bain, etc.…) ou plusieurs d’un minimum de capacité (1 à 2 litres maxi).
- 1 pompe pas spécialement puissante, mais en proportion avec la hauteur d’eau à remonter, le nombre de bains et éventuellement le débit si l’on désire un gros renouvellement. Par exemple un couple qui ne se baigne pas mais est friand de douches naturelles (pluies) pourra être alimenté par un petit débit juste de renouvellement pour la boisson, alors qu’une espèce se baignant 1 fois, parfois 2 par jour, demandera davantage de débit d’eau.
Ce système beaucoup plus pratique que les traditionnels bains ou abreuvoirs que l’on change tous les jours et qui souvent sont déjà pollués une heure ou deux après remplissage. Avec ce procédé vous avez constamment une eau claire.
Le schéma ci-dessous vous indique le principe de fonctionnement :
Dans le cas où il y a plusieurs volières il est nécessaire de prévoir une vanne ou robinet sur chaque arrivée de manière à répartir le retour de l’eau au dessus des bains. Sans vanne vous risquez d’avoir l’eau sur les 2/3 premières, les dernières ne recevant rien.
Le premier bain placé en sortie de filtre aura bien entendu un débit beaucoup plus fort. Le fait de brider les premières alimentera le reste, c’est pourquoi il vaut mieux prévoir ces vannes, surtout si vous avez ce qui est parfois le cas des bains à différents niveaux.
Cette vanne peut aussi avoir l’utilité de mettre hors service un bain, donc d’isoler une volière, dans le cas ou un traitement spécifique est nécessaire (vermifugeage, traitement médical etc.…)
OU
1 – Arrivée d’eau
2 – Pré filtre
3 – Mousses filtrantes
4 – Grille ou plaque perforée
5 – Pompe immergeable
6 – Retour vers bassins
Peut aussi être réalisé avec un vieil aquarium ou une cuve translucide. Ce type de grosse cuve (3/400 litres, ou plus) sera utilisé pour les installations regroupant un nombre de volières important. Pensez soit à l’enfermer dans un local, soit la mettre dans un endroit sombre afin d’éviter le développement d’algues. Selon le schéma, prévoir un pré filtre sous forme d’un petit bac ou d’un tube pvc de gros diamètre, percé de nombreux petits trous, pré filtre qui récupérera à l’arrivée les matières assez grosses comme un morceau de fruit, une graine de soleil, etc. dans le cas fréquent ou un oiseau vienne manger juste au dessus du bain…. Ce pré filtre pourra se nettoyer facilement et selon l’importance de la population.
Ensuite la partie filtration par elle-même, en laissant en dessous de la cloison un espace pour le passage de l’eau ou en perçant cette même cloison puis la partie contenant la pompe pour le rejet. Différentes matières filtrantes peuvent être utilisées mais le plus simple est la mousse polyester ainsi que le perlon pour aquarium, de préférence « gros ». Pour les gros filtres vous pouvez également utiliser du gravillon de gros calibre en couche entre mousse et perlon. L’inconvénient de ce substrat sera le côté peu pratique pour le nettoyage complet.
La cuve pratique, pour 1 à 3 bassins, pour caiques
1 – Arrivée d’eau
2 – Pré filtre
3 – Mousses filtrantes
4 – Grille de fond percée
5 – Pompe immergeable et retour vers bassins
Pour une, deux ou trois volières une poubelle peut convenir. Le plus simple et de ce fait le plus pratique sera de placer la pompe au fond, puis de mettre par-dessus de la mousse polyester sous forme de plaques circulaires découpées au format de votre récipient. Si vous avez de la mousse de 8/10 cm vous placerez ainsi 3 ou 4 épaisseurs. Au dessus un pré filtre en pvc, ou avec un récipient de quelques cm de hauteur, percé de petits trous au fond et sur les côtés. Ce pré filtre servira surtout à bloquer les morceaux de nourritures ou autres déchets. Un système installé de cette manière pourra fonctionner plusieurs mois sans avoir besoin d’un nettoyage complet. Et si pour une raison quelconque vous désiriez tout nettoyer, rien de plus facile, un coup de jet sur les mousses, nettoyage de la cuve et tout est reparti pour un certain temps. Voyez le côté pratique par rapport au classique bain qu’il faut changer tous les jours. Certains caiques par exemple viennent tremper régulièrement toute sorte de nourritures et il en tombe également dans le bain, donc ce principe sera très appréciable avec la récupération du pré filtre.
Pour une petite volière d’intérieur nous pouvons très bien prendre une cuve de 15/20 litres. L’exemple ci-dessous vous montre cette cuve et le bain en rapport (25*25 cm). Largement suffisant pour de petites espèces. Cette cuve pourra très bien être équipée d’un pré filtre avec une mousse de 1 à 2 centimètres. L’eau arrivera sur ce pré filtre puis passera au travers d’une mousse de 8 ou 10 centimètres avant d’être reprise par la pompe. Le seul souci éventuel, la décoration extérieure de cette cuve ou l’habillage à prévoir si nécessaire, dans le cas ou la volière est située dans une pièce habitable.
Le bassin pour caiques ou récipient de réception

Je prends du diamètre 32 d’une manière courante mais si vous avez un doute ou une installation assez importante n’hésitez pas à passer en 40, ce sera plus pratique en cas de passage d’un morceau de fruit plus gros par exemple. Le diamètre 32 a l’avantage de se trouver très facilement en qualité légère pour écoulement dans tous les magasins de bricolage. Pour le 40 il faudra chercher davantage.
Si la chose est possible, donner la préférence à des coudes « ouverts » à 45°. C’est un léger avantage par rapport à un coude à 90° dans le cas du passage d’un morceau de fruit un peu plus fort. Sur du 40 le risque est moins élevé, et le coude à 90° est parfait.
La pompe
Il y a toute une panoplie de pompes (immergées, les plus pratiques – ou extérieures mais qui nécessitent une adaptation supplémentaire) pour aquariums ou bassins, prendre un petit modèle en se méfiant comme déjà mentionné de la hauteur de refoulement. En principe, sauf dans une installation destinée à une dizaine de volières, la remontée n’est pas trop importante. Le tuyau à utiliser sera souple (également tuyau classique d’aquariophilie) ou rigide soit en 12, soit en 16 m/m.
Dans le cas où cette différence de niveau serait forte il n’y a aucun problème, sauf celui de prévoir une pompe plus forte.
D’une manière générale l’évaporation n’est pas importante, il faut toutefois toujours fermer ou maintenir le filtre couvert. Cette évaporation sera plus ou moins forte selon les saisons et particulièrement durant l’été. Il faut donc prévoir d’ajouter de l’eau dans le filtre régulièrement. En général j’utilise de l’eau de pluie. En raison des recommandations sanitaires et de certaines obligations de confinement, j’avais suspendu toute récupération d’eau de pluie. Ces mesures étant toujours susceptibles de modifications, j’alimente les filtres à la demande soit par de l’eau de pluie soit par le réseau d’eau potable et ajoute un tuyau d’amenée depuis une gouttière, voire une gouttière de toit de volière. Ceci permet en plus d’avoir un renouvellement d’eau automatique ce qui est un petit plus. Dans certains cas en ajoutant cette alimentation d’eau de pluie, prévoir si nécessaire un tuyau d’évacuation de trop plein sur votre filtre de manière à ce qu’il ne déborde pas, si par exemple il était posé dans un local fermé, carrelé, habitable, etc..
Stériliser le bassin pour caiques
Les amateurs qui voudraient avoir une sécurité optimale du point de vue sanitaire pourraient très facilement adjoindre en sortie de filtre un système de stérilisation aux UV comme cela est utilisé en aquariophilie ou sur des installations importantes de stockage de poissons, ou encore dans le traitement des eaux de piscine, voire dans des traitements industriels d’eau potable. Mais dans ce cas cette possibilité ne peut être retenue que si la cuve de filtration est importante et que le nombre de bains est assez conséquent. Il y a également, mais encore là un peu plus complexe, la possibilité d’adjoindre un système de stérilisation à ozone, mais je pense que nous nous éloignons un peu trop de nos psittacidés. Comme dans tout procédé d’épuration il y a aussi, ensuite, des inconvénients qui peuvent entrer en ligne de compte si l’on veut trop sophistiquer les systèmes.
En conclusion…
Certains peuvent avoir certaines craintes sur un système de ce genre, il faut néanmoins savoir que cela est utilisé maintenant depuis plus de 8 ans.
La précaution la plus élémentaire sera de nettoyer très régulièrement le pré-filtre de réception qui lui aura, selon les espèces, tendance à être chargé en déchets par exemple lorsque les oiseaux viennent manger en « trempant » leur alimentation dans le bain, ce qui est le cas des caïques par exemple. C’est pourquoi un pré-filtre d’avance permettra une rotation plus rapide et plus saine.
0 commentaires